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Une plume, le développement...

"Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas." Lao Tseu

Désigné médiateur de la CEDEAO pour les élections d’octobre 2015 : Le coup d’Etat burkinabé complique la tâche à YAYI

Thomas Boni YAYI, médiateur dans la crise du Burkina Faso
Thomas Boni YAYI, médiateur dans la crise du Burkina Faso

Le Président béninois, Thomas Boni YAYI, a été désigné par ses pairs de la CEDEAO pour faciliter les négociations au Burkina Faso pour une élection sans heurts ni violences dans un consensus total des différents acteurs politique du pays. Mais contre toute attente, la situation prend une autre allure et lui complique ainsi la tâche.

Tomas Boni YAYI, président de la république du Bénin et médiateur de la CEDEAO dans la crise burkinabé, est désormais face à son image diplomatique et joue la carte de son destin. Très malin ceux-là qui auraient vu venir une telle situation dans le pays des hommes intègres. Boni YAYI en fin de mandat dans son pays est confronté à une crise qu’il est sensé gérer avec toute la diplomatie et le tact qu’il faut pour le retour du calme et du consensus dans ce pays qui fait son deuxième coup d’Etat en moins d’un an.

Tout avait démarré dans la soirée de ce mercredi 16 septembre 2015 où les hommes du Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP) ont fait irruption dans la salle où se tenait le traditionnel conseil des ministres. Ils ont donc évacué les ministres mais ont pris le soin de séquestrer le Président de la transition, Michel Kafando, le premier ministre Isaac ZIDA et quelques hommes de main du régime. Il leur a donc fallu 20 heures pour que la première déclaration radiodiffusion et télévision ne soit faite. Une déclaration qui a mis fin aux fonctions du gouvernement de transition, démis le président Kafando et dissout le parlement burkinabé. Selon les déclarations du général Gilbert Diendéré, le nouvel homme fort du pays, une autre transition doit être assurée pour une durée d’un an.

Avec cette situation chaotique, la tenue des élections présidentielles et législatives prévues pour octobre 2015 revêt d’une incertitude. Le médiateur de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Thomas Boni YAYI, voit ainsi son cahier de charge aménagé avec d’autres missions plus lourdes et écrasantes. Dans la journée de ce jeudi, son invite adressée aux milices pour un retour au calme est comme « de l’eau jetée dans le dos du canard ». Pour ces putschistes, « il n’est pas question de céder à aucune invitation au calme » car pour eux, « il faut finir ce qu’on a entamé ». Thomas Boni YAYI est donc confronté à un dialogue de sourd. Une médiation ne pouvant pas se faire sans des négociations et l’écoute des différentes parties en conflit, Thomas Boni YAYI devrait alors revoir sa stratégie et peaufiner un nouveau plan de sortie de crise afin de démontrer sa notoriété par laquelle il a été désigné pour cette médiation.

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