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Une plume, le développement...

"Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas." Lao Tseu

Coup de balai, nettoyage et allumage de bougie dans les cimetières

Coup de balai, nettoyage et allumage de bougie dans les cimetières

Les cimetières sont pris d’assaut ce samedi 1er Novembre par les familles, proches et amis des défunts. Occasion pour ces personnes de témoigner leur amour à leurs parents fauchés par la mort.

Un geste d’amour, de fraternité et d’amitié envers les personnes rappelées par le Père Céleste, c’est d’habitude le grand regard qu’on remarque particulièrement tous les 1er du 11ème mois de l’année ; le mois de Novembre. Cette année, l’exception n’a pas été faite. Ils sont des centaines à effectuer le déplacement dans les lieux où sont enterrés leurs proches pour leur allumer de bougies, adresser une prière afin que le Bon Dieu puisse leur accorder Sa miséricorde.

Déjà dans la semaine, et sur l’initiative des autorités municipales et locales, les cimetières, souvent herbacés, ont reçu quelques coups de houes, de balai afin de présenter une image plus ou moins acceptable. Si dans des pays et dans des localités qui se respectent les cimetières sont arrangés périodiquement pour rendre propre la demeure des disparus, ce n’est souvent pas le cas dans bon nombre de communes et arrondissement du Bénin. Pour le constat général, ces cimetières sont des savanes herbacées dans lesquelles sont érigés des tombeaux. Et comme le béninois est trop pris dans ses occupations l’empêchant de s’occupe périodiquement dans l’année du tombeau ou des tombes des membres de sa famille ou proches disparus, il faut nécessairement attendre le 1er Novembre avant de rendre visite. Pour Anatole Vidjannangni,

« le 1er Novembre est un grand jour pour nous qui sommes encore en vie pour un témoignage mérité rendu à nos parents et proches disparus ou fauchés par la mort. Si nous ne l’avons pas dans l’année, il nous faut le faire au moins cette journée ».

Tout comme ce jeune homme d’une quarantaine d’année, ils sont nombreux ces béninois à avoir cette sordide idée de témoignage d’amour une fois par an à leurs proches et amis. La grande question est de savoir pourquoi doit-on attendre un an avant de manifester un tel geste à leur égard. Or la culture africaine montre une grande estime à l’égard des morts et une grande considération et respect aux âmes disparues. Mais sous le coup de l’intégration et la mondialisation, cette valeur disparaît petitement. Des cimetières sont donc devenus des endroits où végètent les herbes et constituent des lieux où prospèrent les animaux, les serpents et tous autres reptiles. Bénédicte Houngniton, agent à la mairie d’Adjohoun,

« la mairie ne dispose pas d’un budget spécial pour ses charges. On fonctionne selon les travaux de la circonstance ».

Pour ce regard fraternel d’amour de cette année, le rendez-vous est probablement pris pour l’an prochain afin de revisiter encore ce lieu, cette demeure des défunts. Si nous soutenons que les morts ne sont pas morts et qu’ils vivent dans les eaux, dans la forêt et dans nos maison, il est impérieux que ce geste soit continuel afin qu’ils nous ressentent même de leur lieu de repos.

Coup de balai, nettoyage et allumage de bougie dans les cimetières
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