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Une plume, le développement...

"Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas." Lao Tseu

Désigné facilitateur pour les élections au Burkina Faso : Boni YAYI face à son image de fin de mandat

Thomas Boni YAYI, Président du Bénin
Thomas Boni YAYI, Président du Bénin

Le Chef de l’Etat béninois, Thomas Boni YAYI a été désigné par le président de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) afin de faciliter les négociations dans le cadre des élections législatives et présidentielle au Burkina Faso. Un choix qui lui permettra, à coup sûr, de redorer son blason politique en cette fin de son mandat présidentiel.

Thomas Boni YAYI face à son image politique en dehors du territoire béninois. Enième chance pour le Président de la république qui, comme il nous a habitué depuis sa prise du pouvoir en 2006, attache du prix à son image politique et présidentielle hors du territoire national. En dehors des faux vrais bonds politiques du Chef de l’Etat que le peuple béninois constate dans le pays aux fins des suffrages électoraux, Thomas Boni YAYI tient, plus que tout, à son image à l’étranger. Les constats sont là, palpables et les différentes actions diplomatiques menées par les ministres des affaires étrangères qui se sont succédés tout au long du régime Yayi en disent long.

Si son mandat en tant que président de l’Union Africaine, celui du président de l’UMOA ont laissé chacun d’images positives et de bon management, sa médiation ou son statut de porte-parole en 2010 dans la crise ivoirienne illustre à plus d’un titre et fait de lui un diplomate bien avéré. Des actions qui ont certainement milité en faveur de l’homme lors du choix pour ces élections burkinabé.

Est-ce un choix de reconnaissance ? Affirmatif ; pourrait-on tenter de dire quand on sait que l’actuel président de la CEDEAO avait, à l’entame de la crise ivoirienne qui lui a permis d’hériter du fauteuil présidentiel ivoirien, bénéficié des mielleuse paroles diplomatiques de Thomas Boni YAYI, alors porte-parole de la délégation de l’Union Africaine. Un retour à l’ascenseur peut-être.

De l’autre côté, Alassane OUATARRA, Président de la côte d’Ivoire et président en exercice de la CEDEAO, aurait estimé qu’il faille donner une chance diplomatique au Chef de l’Etat béninois en fin de mandat et en perte drastique de son électorat. Voyant donc la déconfiture qui s’érige dans la famille politique de son ex collaborateur, Alassane OUATARRA vient de lui donner une chance pour que, même après sa descente du fauteuil présidentiel, la communauté africaine ait cette image de « bon » Chef d’Etat en l’homme en dépit des contrariétés enregistrées au sein de l’opinion publique béninoise quant à ses actions.

Le chef de l’Etat béninois n’a donc pas droit à un faux pas ni à une erreur au cours de cette mission à lui confiée par ses pairs de la communauté CEDEAO. Les élections législatives et présidentielles dans ce pays de Blaise Compaoré chassé du pouvoir pour avoir initié le projet de la révision de la constitution, se tiendront le 11 octobre 2015 et Thomas Boni YAYI devrait, sans perdre une seconde, se mettre résolument au travail aux risques d’être surpris par le temps encore que le Béninois, dans son ensemble, n’a pas la notion du temps. S’il échoue dans cette mission, Boni YAYI serait au cœur d’une nouvelle crise sociopolitique dans ce pays des hommes intègres. Il a donc tout intérêt, non seulement pour sa personne, mais également pour le bonheur du peuple burkinabé. Au cas où il aurait réussi sans faille, Thomas Boni YAYI laisserait une image indélébile dans le cœur des Burkinabé qui sont pour l’instant sur pied de guerre. Un processus électoral enclenché mais sans les partisans de l’ex Chef d’Etat et tous ceux qui avaient donné leur caution à ce fameux projet de révision de la constitution. La tâche ne sera certainement pas facile, mais le connaissant sur le plan diplomatique, Thomas Boni YAYI pourrait s’en sortir. On attendra donc l’investiture en toute quiétude du nouveau président burkinabé pour décerner la palme de satisfaction à Yayi.

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Y
Yayi n'est pas un très bon exemple si les affaires de Fonds PPA2, affaire DAGNIVO, ne sont pas clarifiées; Nous aimons notre président et nous ne voulons pas que l'extérieur nous donne des leçons
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